L’ethnie Lo Lo, appelée également O Man, Man Di, Man ou La
La, est originaire du Yunnan en Chine. Dans les mouvements migratoires vers le
Sud au 15ème et au 18ème siècle, une partie de cette population est venue
s’installer dans le Haut Tonkin. Leur communauté au Vietnam se compose de près
de 4000 individus vivant dans de profondes vallées des districts montagneux de
Dong Van, de Meo Vac, de Bao Lac, dans la province de Cao Bang, et au district
de Muong Khuong – province de Lao Cai. Ils se divisent en deux groupuscules :
les Lo Lo noirs et les Lo Lo bariolés. Ces appellations sont dues aux couleurs
de leurs costumes traditionnels.
Les Lo Lo vivent en hameaux dans les maisons sur pilotis
construites dans des endroits hauts et secs, surplombant les vallées. Leurs
villages, de taille plus importante que par rapport à celui des autres ethnies
minoritaires, se composent de très belles maisons en bois et constituent de
véritables musés vivants particulièrement intéressant à découvrir.
Les maisons Lo Lo noirs de Cao Bang sont aménagées suivant
un même plan : l’espace à même le sol est réservé aux animaux d’élevage (bœufs,
chevaux, porcs, volailles) et au stockage des outils de travail. L’étage, qui
est unique, est l’espace réservé à l’homme et se divise en trois travées : la
travée centrale comporte l’autel des esprits de la maison (endossé à la cloison
postérieure) et, en face de celui-ci, tout près de la porte d’entrée, la cuisine. Les deux
travées latérales servent de chambres à coucher.
La mode vestimentaire des Lo Lo reste traditionnelle,
surtout chez les femmes. Les femmes Lo Lo noirs portent une tunique noire qui
s’enfile à la manière des pulls et une jupe noire, longue et ample, pincée au
niveau de la taille et des genoux. Les femmes Lo Lo bariolés portent quant à
elles une sorte de veste décorée de triangles d’étoffe de couleurs différentes
et un pantalon indigo.
Chaque lignée familiale Lo Lo comprend plusieurs branches
dont les
Ethnie Lo
Lo noir
Tambour en
bronze de LoLo
Les Lolo noir de la région de Cao Bang (l'ethnie dans
laquelle se déroule l’épisode de "rdv en terre inconnue") au
viet-nam, possèdent une paire d’objets sacrés : Des tambours de bronze. C’est
tambours chamanique sont gardés précieusement dans le village et sont transmis
de génération en génération et suivent bien entendu la tribu lors de ses
migrations le long des siècles de persécutions durant le temps ancien et
trouble de la chine médiévale.
L’origine remonte selon certaines sources scientifiques, au
1er siècles de notre ère, ou l’esprit de conquête chinoise remplaça les peaux
classiques d’animaux qui ne supportèrent pas les climats humides du sud de
l’Asie par du bronze. Plus tard, ces instruments furent imités par les barbares
méridionaux, grands amateurs de gongs et de cérémonial militaire, selon
différentes tailles. Après la soumission des tribus révoltées, le tambour
métallique devint le symbole de l'autorité conférée par l'empereur de Chine au
chef d'un clan pacifié.
Lors des cérémonies funérailles ( fête des parents morts )
les tambours en bronzes sont utilisés comme lien avec les Esprits, des
sacrifices d’animaux accompagnent les festivités et les danses mythiques avec
des vêtements très variés, c’est ainsi que l’on reconnaît l’appartenance a
telles tribus (lolo noir, lolo bariolés, lolo fleurs, les Mia-Tse, Achangs, Les
Bais, Les Bulangs, Les Buyis, Les Chams, Les Chins, Les Dongs, Les Hmongs,
etc.).
Les obsèques comprennent plusieurs rites originaux
(maquillages, danses, rixes...). Les traces de la coutume dite de la chasse aux
têtes sont encore nettes : parmi la foule qui forme le cortège funèbre, on
distingue une personne portant à l'épaule un sac en coton contenant un bout de
bois (ou une courge) sur lequel est dessinée la figure du défunt. Les Lolo font
le culte de leurs ancêtres, parents et proches. Ceux-ci sont représentés sur
l'autel par des tablettes funéraires en bois de forme humaine au visage dessiné
avec du charbon de bois. Les Lolo réservent une place importante pour les
"âmes" dans leur vie spirituelle. Dans chaque maison on trouve un autel
aux ancetres.
Les tambours en bronze antique sont de véritables objets
sacrés du peuple Lolo, enterrés généralement pour leurs protection et sortis
seulement pour leurs utilisation. Le chef de chaque famille a droit à garder le
tambour qui est utilisé uniquement pendant les funérailles ou les fêtes afin
maintenir des rythmes de danses.
Le peuple Lolo sont parmi les rares groupes ethniques au
Vietnam qui utilisent encore des tambours de bronze, un instrument de musique
traditionnel étroitement associée à une légende sur le Déluge.
Selon la légende, une inondation catastrophique a eu lieu
pour élever l'eau vers le ciel. Dieu a sauvé une fillette et son jeune frère en
mettant la fille dans un grand tambour de bronze et le garçon dans un petit
tambour de bronze. Lorsque le flot s'est retiré, la sœur et le frère resté sur
la montagne, devenant un couple, le re-créateur de la perception du mankind.
L’histoire Lolo situe le Yin et le Yang, sur la naissance, est peut-être encore
préservée en jouant dans le même temps l' tambours mâle et femelle. Les
conceptions de cette communauté sur les principes femelle-mâle, sur la
fécondité, persistent nettement à travers les duos de tambours mâle-femelle.
Les tambours sont pendus sur un stand aux pieds des morts,
face à l'autre. Le batteur est entre les deux, jouant alternativement chaque
tambour avec une seule extrémité de la baguette même. Seuls les hommes
célibataires ou mariés, mais dont les épouses ne sont pas enceintes peuvent
jouer de la batterie. Les tambours de bronze ne sont pas seulement un atout
précieux mais aussi un instrument sacré. C'est seulement avec le son des
tambours peut l'âme des morts trouver le chemin pour retourner à la ville
natale de son / ses ancêtres.
En se basant sur certains textes, certains ethnologues ont
cru reconnaître des rapports d'ordre magique entre la destination guerrière et
rituelle des tambours de bronze et la représentation de hérons blancs ou de
grues qui en constitue parfois la décoration.
la signification des
grenouilles placées sur le disque de ces instruments, en citant des auteurs qui
vantent la « musique » des batraciens, et en rappelant l'expression encore
courante en Chine : « la grenouille bat le tambour ». grand rôle que ces tambours
ont toujours joué dans la vie des Man.
Man étant le nom chinois des tribus barbares de l'Indochine
et du Sud de la Chine.
Ces tambours étaient
l'insigne du pouvoir, et leur appel, lancé au loin, au delà des monts et des
vallées, ralliait autour de leurs chefs tous les hommes aptes à porter les
armes. Quant aux grenouilles qui ornent ces instruments, leur présence
s'expliquerait par des croyances communes à tous les peuples de l'Extrême Asie
méridionale, et d'après lesquelles le coassement des batraciens appelle et
annonce la pluie fécondante, indispensable pour les champs ensemencés.
Quoi qu'il en soit, un fait paraît certain : les tambours de
bronze tiennent une place importante dans la vie sociale et religieuse de ces
peuples.
Le calendrier Lolo divise une année en 11 mois, chacune
correspondant à un nom d'animal.
La Chine les appelle "les Nationalités" et les
encourage à maintenir leur culture ; la Thaïlande les appelle "les Tribus
des Collines" et essaye de les intégrer dans le mode de vie Thaï alors que
le Myanmar les appelle "les rebelles" et les traite comme tels. Le
gouvernement vietnamien désire les intégrés dans la société vietnamienne en
leurs imposant la langue nationale.
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